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Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

Le 1er octobre nous avons fêté Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

 

Je survole un peu sa vie (1873-1897) en donnant pour acquis que vous la connaissez dans ses lignes fondamentales.

 

C’est en effet une petite-grande Sainte très connue et aimée dans le monde entier mais que l’on ne finira jamais vraiment de découvrir dans toute sa richesse même si nous avons l’impression de savoir déjà tout ou presque d’elle.

 

 

De sa vie je voudrais tout de même souligner et vous livrer deux ou trois choses qui me paraissent importantes pour comprendre sa sainteté ;

 

 

 

La première est ce qui me semble être l’origine de sa sainteté

  • la racine.

C’est le projet parentale de Louis et Zélie Martin (ses parents) qui dès le départ, veulent former, en le décidant ensemble, une famille chrétienne avec un projet de vie clair et exprimé.

Au fond ils se marient pour cela .Leur audace va jusqu’à demander au Seigneur qu’au sein de leur famille, il y ait un jour un saint, ou une sainte réellement reconnu(e) et canonisé par l’ Église.

 

Or, voyez-vous, le Seigneur qui écoute toujours nos prières les a exaucées bien au-delà de leur espoir,  en effet, il y a déjà trois saints canonisés dans leur famille et peut être ,bientôt  quatre.

 

Thérèse ne pousse pas comme une « fleur sur des ronces » mais de ce « terrain fertile », « bien travaillé » ; la famille Martin. 

Cette famille est une de ces familles chrétiennes très proches du Cœur de Dieu, qui se modèlent, sans même  le savoir sur la Sainte Famille de Nazareth.

 

En s’approchant de la vie des Saints nous voyons que le Seigneur s’y prend de différentes façons pour les susciter.

 

Parfois il semble vraiment que ce soit  une simple décision divine et nous voyons de grandes saintetés qui semblent émerger de nulle part, comme voulues et suscitées uniquement par grâce et volonté divine (je pense à la petite Myriam de Bethléem , à saint François d’Assise à saint Frère André du Canada etc.)

Ce n’est pas le cas de Thérèse. C ’est la situation la plus fréquente de voir de telles familles préparer le terrain qui fait naître de grandes saintetés ( je pense à saint Jean Bosco, à sainte Véronique Giuliani etc.).

De la vie de Thérèse avant d’entrer au carmel je veux aussi souligner

  • la souffrance.

 Bien que vécue dans une  ambiance profondément chrétienne et bien que Thérèse soit entourée de beaucoup d’affection, sa vie est loin d’être une vie facile et idyllique.

 

Thérèse passe par des souffrances immenses.

 

Elle est affectée par des blessures très profondes qu’aujourd’hui on définirait « d’abandon » et qui se ravivent à chaque étape de sa vie.

 

Elle grandit et se construit ainsi avec un psychisme très fragile dû à

l' éloignement de la nourrice qui l’a élevée, à la mort précoce de sa maman qui vient à lui manquer à l’âge de quatre ans et demi.

Thérèse prend sa sœur Pauline comme mère de substitution , mais elle doit s'en séparer quelque temps plus tard, quand Pauline entre au carmel.

Et la même chose arrivera pour Marie, son autre sœur. Celle-ci sera la dernière mère de substitution dans la vie de la petite Thérèse.